Comment bien utiliser un ethylotest ?

se servir d'un ethylotest

Depuis le 1er juillet 2012, la lutte contre l’alcool au volant a pris un nouveau tournant : les conducteurs de voitures et de motos doivent désormais disposer d’un éthylotest dans leur véhicule (en vente dans les pharmacies, dans les grandes surfaces, les bars-tabacs et les stations-service, etc.).

Près de 36 millions de détenteurs du permis de conduire sont concernés. À défaut, dès le 1er novembre, l’infraction est sanctionnée d’une amende de 11 €, d’où l’importance de disposer d’un bon alcooltest et de savoir l’utiliser convenablement.

Mais justement, comment bien utiliser un appareil de ce genre ?

Quels sont les différents types d’éthylotest existants ?

D’entrée de jeu, il faut garder à l’esprit qu’en pratique courante, il n’existe que deux types d’éthylotest autorisés : le modèle chimique et la variante électronique. Le prix de cette dernière est bien plus élevé (100 € en moyenne), mais l’avantage, c’est que l’appareil peut être utilisé plusieurs fois.

Le principe d’utilisation est relativement simple : il suffit de souffler dans un embout dédié, et la mesure d’alcool dans l’air expiré se fait par un capteur électrochimique. Le nombre de milligrammes d’alcool par litre d’air expiré s’affiche alors de façon numérique, après quelques secondes d’attente.

En ce qui concerne le modèle chimique, il est accessible à partir d’1,50 €. Ce type d’éthylotest, contrairement aux modèles électroniques, est à usage unique.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est conseillé d’en garder plusieurs dans son véhicule. Son mode d’emploi est également simple. Pour commencer, il faut souffler dans un “ballon” pour que l’air expiré par les poumons gonfle la poche (environ un litre d’air).

Il faut par la suite raccorder au ballon un petit tube contenant un réactif chimique en l’occurrence du sel de chrome orangé, puis dégonfler le ballon et le résultat apparaît en quelques secondes.

Comment interpréter cet éthylotest ?

L’alcoolémie est négative si la couleur du réactif reste inchangée. Si par contre la teinte du réactif vire au vert et dépasse le trait indiquant la norme, l’alcoolémie (plus d’infos sur Astuce-sante) est fortement positive et il est déconseillé de prendre le volant. Attention toutefois à ne pas utiliser ces tests au-delà de leur date de péremption !

Quel est le bon moment pour mesurer l’alcoolémie ?

Il est par ailleurs important de préciser que l’alcoolémie ne se mesure pas n’importe quand. Le moment le mieux indiqué pour effectuer une mesure, c’est avant de prendre la route.

La mesure d’alcoolémie la plus juste à l’éthylotest s’obtient une trentaine de minutes environ après avoir consommé des boissons alcoolisées. C’est le temps minimal nécessaire pour le passage de l’alcool dans l’organisme et pour que la mesure de l’alcoolémie, qui s’effectue dans l’air expiré, reflète le taux sanguin.

Il faut en outre garder à l’esprit que les tests chimiques ou électroniques ne donnent qu’une simple estimation, et pas une valeur des plus précises.

Par contre, au cours d’un contrôle par les forces de l’ordre, des mesures plus précises sont effectuées, et celles-là ont une valeur légale. L’alcoolémie maximum tolérée au volant est de 0,50 g par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d’air expiré.

En cas d’alcoolémie fortement positive à l’éthylotest, le conducteur est déclaré en infraction, et risque dès lors une amende, un retrait de points, voire une peine d’emprisonnement de durée variable.

Pour éviter ces risques et les autres conséquences possibles (baisse de la vigilance, possibilité d’accidents, etc.), mieux vaut ne pas dépasser le seuil recommandé, qui est généralement atteint après une consommation d’environ deux verres d’alcool. L’organisme met en moyenne une heure pour dégrader l’équivalent d’un verre. Pour rappel, 30 % des accidents mortels, en France, sont dus à l’alcool.