La sciatique : comment la reconnaître et quelles sont ses conséquences ?

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La sciatique est une lomboradiculalgie causée par un conflit mécanique au niveau de la racine de la vertèbre lombaire L5 ou de la vertèbre sacrée S1 du canal rachidien qui occasionne des contractions musculaires en haut des fesses et une irradiation douloureuse à l’arrière de l’une des jambes.

Souvent à l’origine d’un mal de dos, la sciatique peut se présenter à tout âge, mais elle prédomine chez les personnes actives et provoque une altération de la mobilité et de la qualité de vie. Comment reconnaître la sciatique et apaiser les douleurs en cas de crise ? Voici les clés.

Qu’est-que la sciatique ?

Une sciatalgie se définie comme la compression du nerf sciatique dans la région dorsale occasionnée par une cause mécanique, infectieuse, inflammatoire ou tumorale. Les racines vertébrales les plus touchées sont les vertèbres lombaires L4 ou L5 situées dans le bas du dos et les vertèbres sacrées S1 ou S2 localisées au niveau du sacrum.

La colonne vertébrale, constituée de 24 vertèbres, forme une structure osseuse permettant de protéger la moelle épinière. Cette dernière est formée de nombreuses fibres nerveuses et de nerfs. Parmi eux, le nerf sciatique est placé au niveau du bas du dos et progresse derrière la cuisse jusqu’en bas des pieds. Il intervient dans l’innervation des articulations, des muscles et de la peau au niveau des membres inférieurs et permet de percevoir des sensations dans les cuisses, les genoux, les mollets et les pieds.

Quelles sont les causes ?

La névralgie sciatique est causée par le port de charges lourdes, des mouvements répétitifs ou inadaptés et une mauvaise posture. Les personnes obèses ou les femmes enceintes sont plus susceptibles de développer une sciatique, car la charge du poids exerce une pression sur l’ensemble du dos et surtout sur les lombaires qui ont un rôle indispensable dans la mobilité et le soutien de la moelle épinière.

Une tumeur du rachis en fonction de sa taille et de sa localisation peut provoquer un dysfonctionnement au niveau des mécanismes intervertébraux et une compression sur le nerf sciatique.

La sciatalgie peut être aussi un symptôme aggravant d’une pathologie rachidienne comme l’hernie discale, le syndrome du canal lombaire étroit, la discopathie dégénérative, la lombalgie ou la sténose spinale.

Quels sont les signes d’une névralgie sciatique ?

La compression du nerf engendre une raideur au niveau du rachis, une sensation d’étirement ou d’engourdissement dans la jambe ainsi qu’une contraction des muscles du dos. La sciatique est souvent associée à une lombalgie aigüe (douleurs lombaires) et à un lumbago (blocage musculaire des muscles para-vertébraux du dos) et parfois à des douleurs au niveau de la hanche.

L’inflammation du canal nerveux provoque un trouble de la perception sensorielle d’origine neurologique. En effet, il est possible de ressentir une perte de sensibilité au niveau des membres inférieurs, mais aussi des fourmillements ou une faiblesse musculaire.

Dans une situation plus grave, la sciatique provoque un syndrome de la queue-de-cheval. Ce symptôme se caractérise par une paralysie temporaire des jambes, une perte sensitive au niveau de la sphère génitale qui peut provoquer une difficulté à la miction ou une incontinence urinaire ou fécale ainsi que des troubles moteurs qui sont dus à une atteinte radiculaire et s’observent par une hypotonie et une absence de réflexes.

Quel est le traitement d’une sciatalgie ?

Le médecin traitant procède à un examen de votre rachis et à un examen neurologique afin de déterminer l’ampleur de vos troubles. Généralement, il complète son diagnostic grâce à un scanner de la colonne vertébrale. Un traitement médical est ensuite proposé. Il s’agit bien souvent d’une prise d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens et d’antalgiques. Si les symptômes persistent, il est possible de réaliser une infiltration à base de dérivés de cortisone pour soulager la douleur.

Une intervention chirurgicale est requise lorsque la sciatique est causée par une hernie discale ou une tumeur.

Il est important de maintenir une activité physique afin de limiter l’engorgement des articulations et des muscles. Un repos temporaire est préconisé en cas de crise aigüe. La position assise aggrave les symptômes de la sciatique, il est donc préférable de se reposer en position couchée ou sur le côté droit et de soulever les jambes avec des coussins afin de maintenir une bonne circulation sanguine et l’oxygénation des tissus musculaires.

Par ailleurs, des séances de rééducation avec un kinésithérapeute sont bénéfiques afin de prévenir une récidive. Le kiné vous accompagnera dans la réalisation d’étirements et d’assouplissements afin de tonifier votre dos en cas de traumatismes, de lésions ou de blessures et vous permettre de retrouver une bonne mobilité au niveau de la musculature de votre tronc et vos membres inférieurs.