Personne n’aimerait écouter le vacarme d’une cloche en permanence. Cela devient encore moins désirable quand ledit instrument sonne au fin fond de vos oreilles. Hélas, parfois, pas de télécommande ni aucune possibilité pour l’arrêter : il s’agit des acouphènes.
Cette condition plus que handicapante à un certain niveau rend la vie dure à de nombreuses personnes en France. Afin de vous éclairer, l’équipe de Medicalorama vous a préparé un panorama des acouphènes ainsi que des meilleures solutions pour les soulager au mieux.
Comprendre les causes des acouphènes
Les acouphènes désignent le fait d’entendre un bruit que les autres ne perçoivent pas. Bien qu’il ne s’agisse (heureusement) pas de voix humaines, il n’empêche que cet afflux sonore soit désagréable. Les acouphènes peuvent prendre la forme d’un sifflement, d’un tintement de clés ou d’un battement de mouches.
Contrairement aux croyances, les acouphènes ne représentent pas une maladie à part entière. Même si près de 20 % de la population mondiale en souffre, c’est en réalité un symptôme inclus dans un ou plusieurs syndromes particuliers.
Les acouphènes ne doivent donc pas être ignorés, en dépit de leur bénignité présumée. Identifier l’agent en cause des acouphènes est nécessaire afin d’assurer leur bonne prise en charge.
Le mécanisme de l’acouphène
Certaines personnes s’entêtent à considérer les acouphènes comme des hallucinations mentales. Cette croyance est loin d’être vraie, même si votre entourage n’entend pas ce même bruit intense que vous. Les acouphènes sont donc un problème réel, dont le mécanisme se ressemble pour presque toutes les causes.
Plusieurs maladies peuvent déclencher la survenue d’acouphènes. Mais de manière générale, ces pathologies s’articulent autour d’une lésion : celles des cellules de l’oreille moyenne. Ces petites cellules présentent des cils, comme ceux présents sur vos paupières.
Le rôle de ces cils consiste à conduire le bruit par le biais de leurs vibrations continues. Lorsque ces cils sont détruits, leur fonction devient anormale. Résultat : Le son est communiqué de façon incorrecte, en plus des ondes sonores parasites.
De ce fait, une surdité, notamment de transmission, s’associe souvent à l’acouphène. C’est pourquoi porter une aide auditive peut alléger la sévérité du symptôme. Cela est évidemment prouvé pour les personnes malentendantes, dont certains témoignages sont présents sur audiopourtous.
Plus rarement, les acouphènes peuvent aussi être objectifs, c’est-à-dire refléter un bruit réel irradiant dans l’oreille.
Les causes possibles aux acouphènes
De façon grossière, les acouphènes peuvent être répartis en acouphène objectif ou subjectif. Le premier type d’acouphène pourrait dériver d’un sifflement vasculaire à haut débit ou malformé. Quant à l’acouphène subjectif, il s’agit de la catégorie la plus fréquente et ses principales causes sont :
- Une accumulation de cérumen, qui bouche le canal externe de l’oreille.
- Une infection de la portion externe, moyenne ou interne de l’oreille. On parle dans ce cas d’otite.
- Un tympan perforé, soit par traumatisme soit à la suite d’une otite.
- Une anomalie de la trompe d’Eustache, conduit qui dans le cas normal aère et draine l’oreille moyenne.
- Le blocage accidentel d’un coton-tige ou tout autre objet étranger à l’oreille.
Les mythes liés aux acouphènes
Plusieurs croyances rôdent autour du concept des acouphènes, dont plusieurs sont erronées. Nous avons choisi de vous le prouver tout en répondant à vos questions.
Les symptômes causés par les acouphènes
Quelle que soit la cause de vos acouphènes, votre symptomatologie ne diffère pas de la norme. Vous vous plaignez sans doute d’un bruit dérangeant, que personne d’autre que vous n’entend.
Ce son bat à l’intérieur de votre oreille de manière constante ou bien rythmée. Vous pouvez percevoir un sifflement, un grognement, une sonnerie, un « hmmm » permanents ou un bruit de mouche. Votre acouphène peut se manifester d’un seul côté, tout comme des deux.
Dans certains cas, son intensité devient si forte qu’elle perturbe vos tâches journalières. Dans les autres situations, les acouphènes peuvent vous apparaitre comme un bruit de fond banal.
Les meilleures solutions pour gérer vos acouphènes
Comme on l’a déjà précisé un peu plus haut, aucun médicament ne permet de guérir les acouphènes de façon catégorique. Néanmoins, le contrôle de ce symptôme est possible. Cela se fait en trois paliers : le traitement de l’agent causal, la suppression du bruit et parfois le recours à certains médicaments.
Prise en charge de la maladie causale
Une fois que votre médecin soignant aura vérifié la présence d’acouphènes chez vous, il procédera à plusieurs examens complémentaires. Le rôle de ces derniers consiste à rechercher un problème sous-jacent qui pourrait expliquer ce symptôme, afin de le traiter :
Si vous avez un surplus de cérumen, votre soignant procédera à son nettoyage.
Il se peut qu’un médicament que vous prenez contribue à l’aggravation de vos acouphènes. Dans ce cas-là, votre docteur vous proposera de le substituer par une autre molécule inoffensive et tout aussi efficace.
Suppression du bruit
Noyer vos acouphènes peut vous aider à mieux gérer ce symptôme. Parmi les meilleures méthodes de suppression sonore, vous pouvez écouter d’autres bruits dits blancs. Dans ce sens, plusieurs playlists musicales ont été élaborées, regroupant le son de pluie ou du vent, par exemple.
L’usage des médicaments
Encore une fois, aucun remède ne peut « éradiquer » vos acouphènes. Cependant, certaines molécules employées contre la dépression parviennent à contrôler l’intensité des symptômes. Parmi ces traitements figurent le Xanax, l’amitryptyline ainsi que la nortriptyline. Ces médicaments présentent un risque majeur de dépendance, veuillez donc consulter un spécialiste au préalable.
Les méthodes de prévention
La recherche a établi quelques liens entre les acouphènes et certains de nos agissements. Par conséquent, nous pouvons prévenir l’apparition d’acouphènes jusqu’à un certain degré. Parmi les mesures les plus efficaces, vous pouvez :
- Éviter d’écouter des sons violents, ou au moins en limiter la durée.
- Diminuer votre prise de café et tout autre stimulant.
- Lire la notice de tout médicament avant sa prise ou consulter votre pharmacien à propos de ses effets indésirables potentiels.